Archive | octobre, 2010

SAINTES-MARIES : Le bedeau des anges

31 Oct

Pedimiento de Georges Morere. A écouter, un superbe docu sonore diffusé par France-Culture dans le cadre de ‘Creadoc ». Sébastien, gitan catalan, est le gardien de la crypte des Saintes Maries de la Mer où sont conservées les reliques de Ste Sara la mère spirituelle de tous les gitans. Portrait sensible d’un homme d’église pas comme les autres.

Cliquez pour écouter : documentaire sonore

BRESIL : l’élection en déchantant

31 Oct


CHANTAL RAYES / SAO PAULO / publié par LIBERATION.FR

L’héritière de Lula est assurée d’être élue dimanche, mais au terme d’une campagne décevante.

Ce ne sera peut-être pas la «raclée» électorale promise par le président Lula. Mais sa dauphine et ex-chef de cabinet, Dilma Rousseff, candidate du Parti des travailleurs (PT, gauche), est assurée de se faire élire ce dimanche à la tête du Brésil. Ancienne guérillera du temps de la dictature militaire, cette technocrate qui n’avait jamais disputé jusqu’ici la moindre élection devance largement José Serra, son adversaire à la longue carrière politique comme parlementaire, ministre, maire de São Paulo, puis gouverneur de l’Etat éponyme.

«Dilma», comme on l’appelle, est créditée de 49 à 52% des intentions de vote, selon les sondages, contre 38 à 40% pour Serra. L’élection présidentielle n’aura pas été la simple formalité que laissait présager la popularité inégalée de Lula (plus de 80% d’opinions favorables). «Beaucoup aiment le Président mais pas sa candidate, résume le politologue Jairo Nicolau. Dilma n’inspire ni confiance ni sympathie. Mais Lula lui-même n’a jamais été élu au premier tour. Il y a encore une forte résistance à la gauche.»

Ballottage. La candidate du PT est certes arrivée en tête du premier tour, le 3 octobre, avec 47% des voix (14 points d’avance sur Serra). Mais la surprise est venue de la troisième postulante, l’écologiste Marina Silva, une déçue du «lulisme» qui a raflé près de 20% des suffrages. Cette ancienne femme de ménage connue pour son intégrité et son combat pour l’Amazonie est la digne héritière du Lula d’avant, pas du manœuvrier qu’il est devenu. Elle a séduit les couches moyennes, sensibles à la cause écologique et lasses de la corruption. D’autant qu’à la veille du scrutin, un scandale de trafic d’influence est venu mettre en cause l’ex-bras droit de Dilma Rousseff, qui lui a succédé au poste de chef de cabinet de Lula.

La mise en ballottage de la candidate du PT l’a obligée à sortir un peu de l’ombre de son mentor. José Serra a obtenu pour sa part un sursis. Le candidat de l’opposition de centre droit s’est même pris à croire à un renversement de tendance. C’est sur lui en effet que devrait se reporter le gros des 20 millions de voix de Marina Silva. Il y a dix jours, l’écart avec sa rivale n’était plus que de cinq points, selon certains sondages.

Mais Dilma a regagné du terrain. La polémique sur l’avortement, qui l’a mise sur la défensive, est en effet retombée. Dans un Brésil croyant et conservateur, ses prises de position en faveur de la dépénalisation de l’IVG sont impopulaires et ont déchaîné contre elle une partie du clergé catholique et évangéliste. La candidate a dû s’engager par écrit à ne pas prendre l’initiative d’un amendement de la législation sur l’avortement si elle est élue. José Serra, qui l’accusait d’avoir «changé d’avis pour des raisons électoralistes», a lui-même abandonné ce filon quand la presse a révélé que sa propre épouse s’était fait avorter.

Ainsi, le bien-être social qui a marqué les deux mandats de Lula – en huit ans, 21 millions de Brésiliens ont quitté la misère tandis que 29 millions sont entrés dans la classe moyenne – redevient le facteur déterminant du scrutin. Du moins dans le nord-est déshérité, où Dilma a 37 points d’avance sur José Serra… contre 4 seulement dans le sud-est prospère, premier collège électoral.

A vrai dire, l’un et l’autre manquent de charisme et ne suscitent pas l’enthousiasme. Dilma a pour elle le désir de continuité de la majorité et Serra, son expérience. Le candidat de l’opposition serait «le mieux préparé pour la fonction». Il promet de maintenir les politiques sociales de Lula s’il est élu, mais critique le «noyautage de l’Etat par le PT». Pour le reste, la campagne n’aura pas beaucoup éclairé les électeurs. Aucun des deux candidats n’a évoqué les grands enjeux comme les mesures à prendre pour maintenir le rythme de la croissance (7% prévus cette année) ou la refonte d’une fiscalité qui pèse lourdement sur les pauvres.

Retenue. Le chef de l’Etat sortant, pour sa part, ne sort pas grandi de la campagne. Il s’est investi outre mesure auprès de sa protégée, au mépris de la retenue qui sied à sa fonction. Si Dilma l’emporte, quel sera le rôle de Lula ? Sera-t-il un président de l’ombre pour le tandem Medvedev-Poutine en Russie ? Certains le croient. D’autres craignent déjà un enracinement du PT au pouvoir à la manière du Parti révolutionnaire institutionnel au Mexique. On prête en effet à Lula, à qui la Constitution interdisait de briguer un troisième mandat consécutif, l’intention de revenir aux affaires en 2014.

MAGIC PUREE : John Giorno / de rien…

31 Oct

Magic Purée et son Fourreur de mots présente : John Giorno, poète décapé, performer dissident, merci de rien…

HALLES : Les plus belles du monde (ni les plus ouvertes) ne sont pas à Avignon

30 Oct


La Boqueria à Barcelone

LE COUTEAU DANS L’OS, la chronique d’Antonio Sanz

Puisque l’on parle des Halles d’Avignon, ce cube disgracieux de béton moche, jamais ouvertes comme il se devrait : par exemple le samedi -puisqu’on est samedi et que je viens de me casser le nez à 13.30 devant des portes closes-, pourquoi les heureux locataires de ses boutiques ne se donnent-ils jamais la peine d’ouvrir en journée continue, comme dans n’importe quel endroit civilisé de France… et du monde ? Il est vrai qu’avec les prix qu’ils pratiquent, on comprend que ces commerçants privilégiés n’aient guère envie de faire du rab. Après tout, quelques petites matinées par-ci par-là à arnaquer le client suffisent à leur bonheur… Et nous, pauvres consommateurs qui n’avons d’autre choix de ravitaillement en centre-ville, ne pouvons que sortir nos mouchoirs et regretter qu’un maire couillu les oblige un peu à rendre de la générosité publique qui les héberge et leur permet de s’engraisser à nos dépens.

Bon, trêve de lamentations : pour nous consoler, il suffit d’aller faire nos courses dans de vraies et belles halles qui se respectent, partout ailleurs en Europe. Photos :


La Boqueria de Barcelone, le plus beau marché couvert d’Espagne


Venise – Marché du Rialto


La Pescheria – Venise


Halles d’Athènes


Halles de Triana – Sevilla


Marché de Naples

Antonio Sanz
Toutes photos : DR et L’Esprit 2010

MAGIC PUREE : Vito Acconci

30 Oct

Magic Purée, une chronique en images conduite avec bienveillance et sérieux par Le Fourreur de Mots présente :Vito Acconci pour une vidéo-performance de 1974 : déjà un classique…

LA CUISINE GITANE : Macaronade du diable

30 Oct

C’est une vraie recette du diable, goûtue à souhait, qui se prépare vite fait sur un feu de bois, ou sur ta vieille gazinière. Les macaronis sont de bonnes pâtes que tu utilises déjà en gratins et autres recettes goûteuses. En voici une préparation sauvage, vraiment diabolique, qui ravivera tes papilles et comblera tes amis. Tout d’abord procure-toi de bons gros macaronis, qui tiennent bien la cuisson : les meilleurs sont fabriqués par une célèbre marque italienne que tu connais sans doute. Ensuite, prévois pour ta recette et pour 5/6 personnes :

650 grs de gros macaronis donc, deux trois tomates bien mûres, une tranche de potiron, un tiers de filets d’anchois au sel, vin blanc, une petite poignée de pignons, romarin, sauge, thym, une demie-tête d’ail, trois ou quatre beaux piments verts, deux beaux poivrons rouges, un quart de coques, huile d’olive et du gros sel de mer. En ustensiles, il te faudra une grosse casserole pour bouillir tes pâtes, une moyenne pour ta courge, une grande poelle style paella…

Commence par faire cuire al dente tes pâtes. Sors-les et réserve-les. Pendant ce temps, tu auras mis à blanchir ton potiron, que tu auras coupé en dés et que tu retireras de l’eau bouillante dès qu’il est presque à coeur, mais encore un peu dur. Entre temps, tu auras nettoyé et lavé à l’eau froide tes filets d’anchois, épluché tes gousses d’ail (en retirant le germe), et préparé tes poivrons rouges au feu, ou au four si t’es privé(e) d’extérieur (quel dommage !).

Prends ta paella et verse deux trois bonnes cuillères d’huile que tu fais chauffer à feu moyen. Jettes-y tes piments verts coupés en morceaux, tes tomates également tronçonnées, tes cubes de potiron, ton ail en demi-gousses, sale au gros sel. Attends que ta tomate et les piments cuisent. Alors ajoute tes macaronis égouttés et sur feu fort, fais les griller un peu. Dès qu’ils grésillent, ajoute trois verres de blanc, ton thym, ton romarin (deux beaux brins de chaque), un brin de sauge fraîche, et couvre. Laisse mijoter à feu doux.

Pendant ce temps, épluche tes poivrons rouges et détaille-les en filets que tu réserves dans une assiette. Reviens sur ta poelle et rajoute tes coques jusqu’à ce qu’elles ouvrent. Rectifie l’assaisonnement. Puis hors du feu jette tes pignons, tes filets d’anchois ciselés et tes poivrons en petits filets. Mélange et sers. Régale-toi.

Accompagne cette macaronade d’un bon vin catalan, genre un Collioures de deux trois ans d’âge.

Gatonegro

Retrouve les recettes de la cuisine Gitane de Gatonegro sur : La Cuisine Flamenca

FESTIVAL : La direction actuelle est reconduite !

29 Oct


29 octobre 2010 – Scèneweb

Hortense Archambault et Vincent Baudriller reconduits à la direction du Festival d’Avignon pour les éditions 2012 et 2013.Sur proposition de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication et de Marie-Josée Roig, maire d’Avignon, le Conseil d’administration de l’Association de gestion du Festival d’Avignon a reconduit le 27 octobre 2010, Hortense Archambault et Vincent Baudriller à la direction du Festival d’Avignon pour les éditions 2012 et 2013.

Cette décision permet aux deux directeurs de poursuivre leur mission, notamment en accompagnant la construction à Avignon d’un lieu de résidence et de répétitions pour le Festival. Ce nouveau lieu, situé dans le quartier de Monclar, permettra au Festival d’Avignon d’être toute l’année un véritable centre international de production des arts de la scène, de mieux accompagner la création des artistes et de renforcer son implantation sur le territoire d’Avignon et son ouverture à tous les publics.
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