![ManifGrece02_10[1]](https://lespritdavignon.files.wordpress.com/2011/11/manifgrece02_101.jpg?w=490&h=324)
le premier ministre grec Papandreou s’est enfin décidé à écouter son peuple, malgré les chantages de la zone Euro et des Sarkosy et Merkel, chantres du capitalisme financier bien compris. Une gifle réjouissante pour Sarko et une belle victoire pour les grecs qui ne veulent plus payer pour les banques et le système financier mondial qui les met sur la paille. Les banques vont devoir faire ceinture et une croix sur leurs créances indues, arrachées à coups de mensonges et d’escroqueries dont le peuple grec devrait, selon elles et la droite européenne, payer le surcoût social et citoyen.
Le projet de référendum grec sur le plan européen de sauvetage financier de la Grèce a semé le trouble mardi à Paris comme dans les autres capitales de la zone euro.
Nicolas Sarkozy a eu mardi à la mi-journée un entretien téléphonique avec Angela Merkel sur la décision annoncée la veille par le Premier ministre grec George Papandreou, à deux jours du sommet du G20 à Cannes sous présidence française. Le président français devait réunir à 17h00 (16h00 GMT) au Palais de l’Elysée ses principaux ministres concernés et le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer.
Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande ont été les principaux artisans du nouveau plan de sauvetage de la Grèce et de renforcement des moyens d’intervention des pays de la zone euro pour éviter la contagion de la crise de la dette grecque, laborieusement scellé jeudi dernier à Bruxelles.
Signe de l’embarras de Paris, ou en tout cas du souci des autorités françaises de ne rien faire qui puisse enflammer les marchés financiers, aucune déclaration n’était prévue par la présidence française, après l’entretien téléphonique Sarkozy-Merkel comme après la réunion de l’après-midi.
Hormis l’annonce de cet entretien et de cette réunion, l’Elysée n’a pas commenté le projet de référendum grec.
« UNE TRÈS MAUVAISE NOUVELLE »
Mais un familier du dossier, proche du gouvernement français, a confié à Reuters que c’était « vraiment une très mauvaise nouvelle parce qu’il accroît l’incertitude ».
Une incertitude que détestent plus que tout les marchés financiers, comme l’a montré dès ce mardi la chute des valeurs bancaires sur les places boursières européennes.
L’incompréhension, voire la consternation, prédominent partout dans la zone euro.
Les dirigeants de la zone euro ont accepté jeudi dernier de prêter 130 milliards d’euros à Athènes et obtenu des créanciers privés qu’ils acceptent une perte de 50% sur les 210 milliards d’euros de titres grecs qu’ils détiennent.
En échange, la Grèce est sommée de poursuivre les réformes nécessaires au redressement de ses finances, sous surveillance permanente d’une délégation de la zone euro envoyée sur place.
« La Grèce peut se sauver mais la Grèce doit faire des efforts, doit se réformer, doit travailler. Les gens, en Grèce, doivent payer des impôts », a souligné jeudi soir Nicolas Sarkozy lors d’une intervention télévisée.
Or, selon un sondage publié samedi par le journal To Vima, près de 60% des Grecs dénoncent l’accord de Bruxelles, dans lequel ils voient une atteinte à la souveraineté de leur pays.
Le maire UMP de Nice, Christian Estrosi, proche de Nicolas Sarkozy, a qualifié de « totalement irresponsable », sur France Info, la décision de George Papandreou, qui a, selon lui, cédé à la « panique » face aux manifestations populaires en Grèce.
« C’est un risque important. Je souhaite que le Premier ministre grec revienne sur cette décision », a ajouté cet ancien ministre, qui a dit craindre une victoire du « non ».
Lors de son intervention télévisée de jeudi dernier, Nicolas Sarkozy avait estimé que l’admission de la Grèce dans la zone euro au début des années 2000 avait été une « erreur ».
« Ce fut une erreur parce que la Grèce est rentrée avec des chiffres qui étaient faux et (que) son économie n’était pas prête », avait-il alors expliqué. « C’est une décision (…) dont nous avons payé les conséquences ces derniers mois. »
AGENCES DE NOTATION ET EUROSCEPTIQUES
La décision de George Papandréou risque de compliquer la tâche du président français au sommet de Cannes, où les Européens avaient à coeur de convaincre leurs partenaires du G20 que la remise en ordre de la zone euro était en marche.
L’agence de notation Fitch a estimé que le projet de référendum grec menaçait « dramatiquement » la stabilité financière de la zone euro.
La décision de George Papandreou apporte en outre du grain à moudre à tout ce que les pays de la zone euro comptent d’eurosceptiques, voire d’opposants à la monnaie unique.
En France, le candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle de 2012, Jean-Luc Mélenchon, a ainsi salué dans un communiqué une victoire des manifestants grecs.
« Je me réjouis que douze grèves générales aient contraint M. Papandréou à convoquer un référendum réclamé par le peuple », écrit-il dans un bref communiqué.
« Je forme le voeu que les Grecs disent non au plan européen de dix ans d’austérité qui plomberaient leur avenir », ajoute-t-il. « Ils imposeront ainsi aux dirigeants européens l’obligation de sauver le peuple autant que la monnaie. »
La présidente et candidate du Front national, Marine Le Pen, a pour sa part jugé « formidable » le peuple grec.
« Je crois que M. Papandréou est sage quand il demande son avis à son peuple », a déclaré sur i>Télé la dirigeante d’extrême-droite. « Je crois que plus personne ne croit à la viabilité de la zone euro et de l’euro. »
Reuters
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