Notre sculpteur de l’Eléphant de la Place du Palais, hélas parti sous d’autres cieux, a signé la dernière affiche des Corridas de Barcelone : tout un pan de l’histoire culturelle de cette ville qui s’écroule sous les coups de butoir d’obtus révisionnistes que sont les anti-corridas de Barcelone, nationalistes stupides qui ont cru là marquer un point contre le pouvoir de Madrid. Une honte pour la culture espagnole et un déni du patrimoine culturel mondial que fort heureusement, 500 000 signataires en Espagne sont d’ores et déjà en train de remettre en question, soutenus par le Roi et un nombre impressionnant d’artistes et d’intellectuels, d’entrepreneurs, et de politiques éclairés. L’élite de l’Espagne, qui est, elle, farouchement pro-corrida et que les obscurantistes catalans n’effraient pas. Bravo Barcelò !
Une affiche signée de l’artiste espagnol Miquel Barcelo pour annoncer la dernière corrida organisée dimanche à Barcelone avec le matador José Tomas faisait fureur depuis lundi en Catalogne. La silhouette d’un taureau, stylisée à l’encre noire, trône devant un tourbillon sombre rappelant l’arène de La Monumental de Barcelone et domine les noms de trois toreros inscrits en rouge sang sur l’affiche. Juan Mora, José Tomas et Serafin Marin seront dimanche les derniers matadors à toréer sur le sable de La Monumental, sauf coup de théâtre, avant l’interdiction de la corrida qui frappera la Catalogne le 1er janvier 2012.
L’imprimerie Marc Marti, chargée de coller l’affiche dans les rues de Barcelone, est débordée par la ferveur des aficionados qui veulent conserver un souvenir de cette «journée historique pour les défenseurs comme pour les anti-corrida», témoigne David Girbau, responsable de la distribution. L’affiche ne sera pas mise en vente. Les fétichistes tentent donc, sans succès, d’arracher celles qui ont déjà été collées ou supplient l’imprimeur de leur céder gratuitement l’une des 1.500 déjà imprimées. «Nous avons reçu au moins 500 appels. Je n’ai jamais vu ça en 23 ans de carrière, même pas avec les banderoles que nous imprimons lorsque le FC Barcelone gagne la Ligue des Champions», affirme David Girbau.
Miquel Barcelo est l’artiste espagnol vivant le mieux coté sur les marchés d’art internationaux depuis la vente aux enchères en juin d’un tableau, Faena de muleta, représentant justement une arène, pour 4,42 millions d’euros, selon Christie’s Londres. L’artiste avait proposé en juin à José Tomas de réaliser cette affiche, en hommage au torero qui doit affronter dimanche deux des six taureaux de cette dernière corrida. Le mystérieux matador, qui ne s’exprime presque jamais publiquement, «a accepté avec plaisir», assure Tauropress, l’agence chargée de la communication de José Tomas.
(Source AFP)