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BARCELO : Il a signé l’affiche de la dernière corrida de Barcelone

27 Sep

Notre sculpteur de l’Eléphant de la Place du Palais, hélas parti sous d’autres cieux, a signé la dernière affiche des Corridas de Barcelone : tout un pan de l’histoire culturelle de cette ville qui s’écroule sous les coups de butoir d’obtus révisionnistes que sont les anti-corridas de Barcelone, nationalistes stupides qui ont cru là marquer un point contre le pouvoir de Madrid. Une honte pour la culture espagnole et un déni du patrimoine culturel mondial que fort heureusement, 500 000 signataires en Espagne sont d’ores et déjà en train de remettre en question, soutenus par le Roi et un nombre impressionnant d’artistes et d’intellectuels, d’entrepreneurs, et de politiques éclairés. L’élite de l’Espagne, qui est, elle, farouchement pro-corrida et que les obscurantistes catalans n’effraient pas. Bravo Barcelò ! 

Une affiche signée de l’artiste espagnol Miquel Barcelo pour annoncer la dernière corrida organisée dimanche à Barcelone avec le matador José Tomas faisait fureur depuis lundi en Catalogne. La silhouette d’un taureau, stylisée à l’encre noire, trône devant un tourbillon sombre rappelant l’arène de La Monumental de Barcelone et domine les noms de trois toreros inscrits en rouge sang sur l’affiche. Juan Mora, José Tomas et Serafin Marin seront dimanche les derniers matadors à toréer sur le sable de La Monumental, sauf coup de théâtre, avant l’interdiction de la corrida qui frappera la Catalogne le 1er janvier 2012.

L’imprimerie Marc Marti, chargée de coller l’affiche dans les rues de Barcelone, est débordée par la ferveur des aficionados qui veulent conserver un souvenir de cette «journée historique pour les défenseurs comme pour les anti-corrida», témoigne David Girbau, responsable de la distribution. L’affiche ne sera pas mise en vente. Les fétichistes tentent donc, sans succès, d’arracher celles qui ont déjà été collées ou supplient l’imprimeur de leur céder gratuitement l’une des 1.500 déjà imprimées. «Nous avons reçu au moins 500 appels. Je n’ai jamais vu ça en 23 ans de carrière, même pas avec les banderoles que nous imprimons lorsque le FC Barcelone gagne la Ligue des Champions», affirme David Girbau.

Miquel Barcelo est l’artiste espagnol vivant le mieux coté sur les marchés d’art internationaux depuis la vente aux enchères en juin d’un tableau, Faena de muleta, représentant justement une arène, pour 4,42 millions d’euros, selon Christie’s Londres. L’artiste avait proposé en juin à José Tomas de réaliser cette affiche, en hommage au torero qui doit affronter dimanche deux des six taureaux de cette dernière corrida. Le mystérieux matador, qui ne s’exprime presque jamais publiquement, «a accepté avec plaisir», assure Tauropress, l’agence chargée de la communication de José Tomas.

(Source AFP)

DISPARITION : Bye bye, l’éléphant…

12 Mai


Il est parti ce mercredi 11 mai (pour New-York ?)… Pour le revoir -lui ou un autre tirage de la même oeuvre- il faudra désormais se déplacer à New-York ou Barcelone. Pas toujours facile. Sa trompe de bronze aura enchanté 11 mois durant la minéralité de la place du Palais. Il nous manque déjà…

VITE ! SOUTENONS LE MAINTIEN DE L’ELEPHANT DE BARCELO

6 Nov

Nous le savions déjà, mais hélas, l’hypothèse se confirme : il semblerait que la sculpture géante du Catalan sur la Place du Palais soit amenée à repartir, et ce malgré la forte envie d’une majorité d’Avignonnais de la maintenir à sa place. Madame Roig doit rencontrer aujourd’hui Miquel Barcelo et en discuter avec lui (cf l’article d’Avignews) mais il semble que sa position soit acquise. Espérons donc que nous serons assez nombreux à nous manifester et influer sur une décision préjudiciable à la ville et à son rayonnement international.

Pour notre part, nous pensons que cette oeuvre forte a trouvé là son écrin idéal. Au delà du coup-de-poing à l’estomac qu’une telle oeuvre expédie au regardeur à sa première vision, et nonobstant ses propres qualités sculpturales, cette pièce majeure de l’artiste catalan, qui trompe les lois de l’équilibre de manière iconoclaste, vaut par sa monumentalité irradiante et la distorsion d’échelle qu’elle fait ainsi subir à l’autre mastodonte de la place, le Palais des Papes lui-même. Une relecture absolue du chef-d’oeuvre architectural sur laquelle nous ne pouvons faire l’impasse. Plus qu’un apport esthétique, bien au-delà d’un simple ajout décoratif, l’Eléphant, tel un cartouche d’étalonnage, réécrit la monumentalité du bâtiment même, en en proposant sa ré-invention, au sens étymologique du terme. Une collision poétique, véritablement sidérante.

Mais Madame le Maire doit aussi appréhender l’apport considérable en matière de fréquentation et de rayonnement qu’une telle confrontation esthétique induit. En termes de tourisme culturel, et donc d’économie locale, ce couple monumental d’une rare force poétique a un effet d’attraction exceptionnel. Priver Avignon d’une telle coïncidence, au sens littéral, est une erreur poétique, mais au-delà, constituerait bel et bien une faute économique et politique.

Soyez nombreux à rejoindre notre pétition sur Facebook : Pour le maintien de l’éléphant

Avignon : Un Barcelò très fringuant !

18 Oct


Publié par Eleonor Zastavia Webmag
Exposition Barcelò à la Collection Lambert – Avignon jusqu’au 7 novembre 2010

Miquel Barcelò est un garçon-voyageur, dont les incursions dans de lointaines et savoureuses contrées ont toujours interrogé le travail. En Inde, en Pays Dogon, partout le Majorquin a posé ses bagages quelques temps, quelques années parfois, avec pour visée la découverte d’une culture exogène, puis la réappropriation de ses signes dans sa propre peinture. Evidemment, la tentation de l’exotisme, dans une telle démarche, peut représenter un écueil rédhibitoire. Mais Barcelò est un garçon plein de ressources, et, surtout, un peintre intelligent. Depuis ses premières grandes toiles qui l’on fait découvrir en Europe au début des 80’s, l’artiste n’a eu de cesse de ressourcer son oeuvre dans ces cultures lumineuses, telle celle du Pays Dogon, dont le Mystère et la profusion des signes, tellement étrangers à notre propre culture, est une véritable merveille pour ceux qui s’en approchent.

Cette symbolique quasi-chamanique, qui hante le récit animiste Dogon et qui dit si bien le monde, le peintre a su en décrypter les sources et les énergies, en multiplier les résonances. Ainsi de cette série de grands tableaux « Africains », où la sur-matiération de la peinture recèle de petits trésors iconiques, grenades éclatées, personnages mystérieux, scènes de chasse ou de cueillette, tout un panthéon Dogon, aux animaux irrévérencieux et aux humains souriant à la vie, tous éléments solidaires de cette cosmogonie. Le traitement pictural vigoureux, tout en empâtements, raclures, vagues telluriques de pigments crevant à la surface du tableau… nous rappelle que le Peintre est un artiste physique, qui aime se coltiner la matière lorsqu’elle résiste, qui adore se confronter à des surfaces impossibles, avec toute sa rage et sa très grande habileté.

L’engagement physique, donc, comme dans cette fameuse performance créée en 2006 avec Josef Nadj pour le Festival d’Avignon, où le peintre et le chorégraphe se défiaient dans un maelström de terre glaise, pour écrire une oeuvre picturale unique, d’une énergie diabolique… Ou encore lorsqu’il s’attelle à ces grandes sculptures protéiformes, ces animaux endiablés, boucs, ânes, singes… ou éléphant, comme la superbe, magistrale sculpture qui trône fichée sur sa trompe sur la place du Palais des Papes. Car, Barcelò est également un sculpteur, et quel sculpteur ! Suivant en cela les traces de son illustre prédécesseur, son compatriote Pablo Picasso, Barcelò crée et remixe un bestiaire impressionnant de brutalité et de primitivisme. Ses oeuvres de glaise, de plâtre, de bronze disent beaucoup de sa Peinture, mais aussi de son implication d’homme dans la grande roue universelle. Elles en sont les scories et les ponctuations. Et tout ceci se retrouve dans la sédimentation hallucinée de l’oeuvre pictural, tout habité de cette grande rage devant l’Eternel, et pourtant célant cette incroyable douceur qui transfigure le tableau. Une expérience quasi-religieuse, mystique, pourtant résurgente d’une matérialité sans limite.

Et que dire ainsi de cette obsession marine, ces grands fonds, ces mers déchaînées ou simplement vibrantes, ce bestiaire de poulpes, de pieuvres et de calamars géants ? Très forte, très brute « Marejadilla » de 2002, mer-univers verdâtre, glauque, au sens premier du terme, dont la force tient justement à son apparente pesanteur, et à ce qu’elle en retient dans ses fonds. Une présence lourde pour cette oeuvre monumentale qui est donnée à voir dans les dernières salles de l’exposition. Et de ces très primitifs portraits à l’eau de javel et kaolin, cette argile dont on fait les porcelaines, creusés dans la masse noire et sans fond du fond, renvoyant ces visages à la tradition des gargouilles, et à l’iconographie religieuse de la démonologie. Quelque chose que le Majorquin doit bien connaître, les chapelles et églises de son pays étant farcies de ces représentations médiévales terrifiantes…

Il faudrait encore citer quelques petites perles, rencontrées tout au fil de l’exposition. Ces deux têtes, par exemple, deux « Pape Fang », sculptures jumelles d’une expressivité très africaine, et qui en même temps nous évoquent clairement Picasso. Ou encore ce Crâne en Rouge, vanité de 2007 remarquable. Beaucoup de céramiques, également, autre héritage picassien, aux formes anthropomorphiques, ou simplement stylisées. Bref, un éventail conséquent des dix dernières années de son travail, dont la très grande vitalité éblouit.

MR

Expo Miquel Barceló : L’éléphant n’a pas trompé

14 Sep


Rejoignez la pétition de L’ESPRIT pour le maintien de l’éléphant sur : Facebook / L’esprit d’Avignon

Avignews | le 07/09/10 à 11h22


L’événement « Terra-Mare » de Barceló, a-t-il tenu ses promesses… éléphantesques ?
400 œuvres de l’artiste catalan sont partagées dans trois lieux historiques d’Avignon depuis le 27 juin dernier jusqu’au 7 novembre. Avant d’entamer l’été indien, un petit bilan à mi-parcours de la triple exposition d’art contemporain s’impose.
Un bilan positif à différents niveaux

À la Collection Lambert, le taux de fréquentation par rapport à une exposition d’été a, jusqu’ici, été multiplié par trois. Une satisfaction sans précédent. « Fin août, on a dépassé les 21 000 visiteurs. Sans parler des chiffres de la librairie et des produits dérivés qui sont hallucinants », confirme Stéphane Isbard en charge de l’événement. « Au départ, on pensait à peine écumer les stocks, on a déjà recommandé trois fois le catalogue. En août, on avait parfois 300 personnes par jour, du jamais vu ! »

Au musée du Petit Palais, la conservatrice Dominique Vingtain, sans avancer de chiffres, annonce également une légère hausse de fréquentation par rapport à 2009. « C’est une occasion remarquable de faire dialoguer les six œuvres de Barcelò avec l’art ancien, il est rare qu’un artiste se situe dans une continuité et joue la carte de montrer son héritage culturel. Des gens viennent pour Barcelò et participent au renouvellement du musée. Mon but était surtout de travailler à une manifestation globale voulue par la Ville, mais aussi de montrer que notre collection italienne et provençale peut stimuler les artistes d’aujourd’hui ».

Seul le Palais des Papes a connu une baisse de fréquentation. « Le Palais a vu passer plus de 158 000 visiteurs depuis le début de l’expo, ce qui représente une légère baisse par rapport à 2009 (2 % de visiteurs de moins en juillet, soit 1500, et 1 % en août) » explique Muriel Botella, directrice de la communication de RMG Palais des Papes. « Mais il est difficile de comparer des chiffres dans la mesure où cela fait longtemps que l’on n’a pas organisé une exposition d’art contemporain. De façon instinctive, nous sommes plutôt satisfaits et je pense que l’exposition nous a permis de sauver la saison touristique. Rien de catastrophique ni d’extraordinaire ».

Pari tenu donc dans l’ensemble, avec un effet bonus pour la ville qui a largement soutenu l’événement. Le buzz touristique autour de l’éléphant en bronze qui trône du haut de ses 9 mètres sur le parvis de la place du Palais des Papes et qui suscite un attachement inattendu auprès de la municipalité.

D.M.