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POUBELLE LA VIE : la Marseille de Gaudin aux petits oignons…

25 Oct

LE BILLET D’ANGELINA

Et oui ! Marseille ne fait pas honte à sa réputation : rebelle, bordélique, toujours à l’avant-poste de la contestation. Sauf que l’on se demande comment elle a pu reconduire sans faillir depuis 1995 une « figure » de la bourgeoisie marseillaise, dans ce qu’elle a de plus détestable : ce Gaudin catho de bénitier, rétrogradre et réactionnaire, amateur de « santonneries » et autres incongruités marseillaises.

Gaudin a toujours rêve de « prendre » Marseille. Ce « fils » spirituel de Gaston Deferre (et oui !) qui l’a initié et fait entrer au conseil municipal de la ville n’a toujours eu que cet objectif. Il y est parvenu, il faut le reconnaitre, même s’il a usé pour cela de toute une batterie de procédés pour le moins… marseillais. Ce médiocre prof d’histoire-géo d’un lycée catholique est arrivé à se faire aimer des Marseillais, au fil d’une « carrière » toute entière dévouée à son grand jour : devenir le maître incontesté (?) d’une ville ingouvernable et qui revendique son indépendance.

Le mystère Gaudin est insondable : comment ce petit prof de province, catholique dévot, toujours fourré dans les jupes d’une mère adulée et qu’il trimballait jusqu’à ce qu’elle disparaisse dans tous les événements catho de sa ville (Navettes, Noël, Paques etc.), comment cet homme si dénué de charisme et d’une intelligence politique plus qu’élémentaire a t-il séduit ses concitoyens, plutôt frondeurs et fouteurs de merde ? Etonnant, non ?

N’empèche. Notre Gaudin pagnolesque n’arrête plus depuis 15 jours de rouler ses pagnolades et autres pitreries avé l’assent, désemparé qu’il est devant la fronde hénaurme de tous ses administrés : port, monoprix, RTM, territoriaux, poubelles, rien ne lui est épargné de la contestation locale estampillée CGT et FO. Il a beau s’agiter dans ces guignoleries d’élu provincial, surfer sur ses digressions de Marius Escartefigues de village qui font bien rire les vieilles cagoles marseillaises abonnées au Cercle des Nageurs, rien n’y fait. Sa ville est en bordel intégral, les poubelles débordent, et c’est pas le bon score d’Audimat de « Plus belle la vie » qui lui remontera le moral.

Il faut dire qu’à Marseille, on n’est pas impunément sénateur godillot et vice-président de l’UMP, sans que ça rejaillisse sur votre bien-être quotidien. Gaudin pourra toujours agiter son épouvantail anti-gauche primaire, se déverser dans les medias locaux complaisants en incantations anti-CGT et autres fanfaronades, rien ne saura le soulager de cette « chienlit » marseillaise qui sait toujours donner l’exemple.

Angelina Vivaldi

Budget : Un tramway nommé désastre…

9 Oct

(le tramway sur la rive asiatique d’Istanbul)

Le Billet d’Angelina / Réactualisation du 22 avril 2011

Le Tramway d’Avignon, éternel serpent de mer, est de nouveau d’actualité. Ce projet pharaonique est parfaitement inadapté à la petitesse du territoire avignonnais. Budgétivore, il ne concernera au final que trois dessertes et 14 km de voies pour un coût total de construction estimé à 250 millions, non-compris les dommages collatéraux : fermeture des commerces du parcours pendant de long mois, réaménagements de la voirie annnexe, remplacement de la flore abimée, etc. Nous sommes fortement opposés à ce gadget d’élue qui conduira fatalement les finances de la ville dans un gouffre abyssal, et dont nous subirons forcément les dégâts. Voici ce que nous en écrivions il y a quelques mois :

Il paraît que notre Marie-Jo en ce moment est aux anges : la nomination du nouveau préfet de Vaucluse y est pour beaucoup. En effet, quoi de mieux qu’un ami acquis à votre cause, qui plus est Le représentant de l’Etat en ces lointaines terres, pour faire avancer un dossier dont, en haut-lieu, on ne parierait pas un kopeck sur la faisabilité ?

Le « Tramvouais » (comme dit l’ami Gaudin) d’Avignon serait donc « sur de bons rails ». Au-delà du jeu de mots complaisant que la presse locale se plaît à répercuter dans ses colonnes (avec les considérations oiseuses sur l’ACA et ses déboires, autre marronnier de nos journalistes du cru), ce qui s’abrite derrière cette boutade cache en fait une réalité beaucoup moins plaisante pour les contribuables avignonnais, et que ladite presse locale « d’information » se garde bien de relayer.

Pour exemple, considérons les déconvenues de nos amis marseillais : après que leur bourgmestre inénarrable relooké en Grand Santonnier devant l’Eternel eût oeuvré de longues années pour cette incongruité toute marseillaise, le Tramway de la cité phocéenne (autre appellation de Marseille en vogue chez nos plumitifs de la PQR), a vu le jour. Non sans douleur ni effets sur la patience des contribuables : rues et avenues éventrées quatre longues années durant, commerces riverains obligés de mettre la clef sous la porte, habitants « pauvres » (et surtout arabes) chassés de chez eux au profit de sociétés de réhabilitation immobilière (appartenant à de fameux fonds de pensions venus d’Outre-Manche), nuisances de tous ordres… pour un résultat dont le moins que l’on puisse dire est qu’il dépasse toutes les espérances du brillant initiateur de cet OVNI : une dette multipliée par 10, chaque contribuable marseillais se voyant condamné à devoir une année de salaire, quelques centaines de commerces définitivement fermés, une « requalification » des quartiers passant par la destruction pure et simple de leurs noyaux de vie, au bénéfice de quelques bobos parisiens ou lyonnais expatriés, ravis d’emprunter ce serpent de mer ferrovière pour ammener leurs gamins le samedi au parc Longchamp. Sans parler du fait que les lignes du-dit « tramvouais » doublent parfaitement les lignes existantes de métro (mais en plein air il est vrai)…

Surtout, la ville de Marseille (960 000 habitants tout de même, à comparer aux pauvres 92 000 de notre Cité), déjà largement dans le rouge, voit grâce à cet « investissement visionnaire » son endettement déjà stratosphérique crever tous les plafonds de la prospective comptable : ce Tramway gaudinesque, qui ne sert à rien ou quasi, a réussi à gréver le budget de la Ville sur 20 ans ! Vingt années pendant lesquelles le déjà pauvre contribuable marseillais va devoir se saigner aux quatre veines, notamment sur sa taxe d’habitation, pour renflouer le déficit de ce coup de mégalo de son Maire, pas à une aberration près… mais que ne ferait-on pas pour rallier démagogiquement un électorat semble t-il de plus en plus écolophile, n’est-ce pas ?

Voilà donc un bel exemple à méditer, chers Avignonnais, à l’heure où nos taxes d’habitation, forcément en hausse du fait du désengagement de l’Etat, vont se prendre de surcroît un sérieux coup de fouet en anticipation des projets ubuesques de sa première magistrate…

Angelina Vivaldi

Des vacances dans les quartiers nord de Marseille !

21 Sep


Le temps d’un week-end, cinq habitants des quartiers du nord de Marseille ont accueilli des touristes désireux de s’aventurer hors des sentiers battus, une expérience d’échanges originale destinée à aboutir à la création de 50 chambres d’hôtes d’ici 2013.

20 SEPTEMBRE 2010 / libé-voyages
photos: Elvire R / texte: afp

Le pari, un peu fou, dans ces quartiers réputés défavorisés, avait été jugé avec scepticisme par certains. « Dans les cités, ça a pas mal ricané, mais finalement toutes les chambres ont été réservées », raconte Pascale Reynier, adjointe à la culture de la mairie du huitième secteur (XVe et XVIe arrondissements) et présidente de la Commission patrimoniale qui pilote le projet « Hôtel du Nord ».

Derrière ce succès, elle voit l' »envie d’aller de l’autre côté du miroir, de vivre une expérience unique, comme aller dans Harlem et le Bronx à New York, toutes proportions gardées ».

Bastides, maisonnettes d’ouvriers et HLM : différentes formes d’habitat ont été sélectionnées pour donner une image représentative de l’architecture de ce territoire. Le tout sous la houlette de maîtres de maison « tous engagés dans le patrimoine de leur quartier, d’une manière ou d’une autre », explique Christine Breton, conservatrice du patrimoine à l’origine de l’initiative.

Prix du séjour : de 135 à 165 euros (dont 60 à 70 euros sont reversés aux hôtes) pour deux nuits avec petit déjeuner, deux repas, des balades pour explorer les quartiers, une carte de bus et une enveloppe de bienvenue (programmes culturels, savon, CD de paroles d’habitants, ouvrage).

En créant « des lieux d’hospitalité » dans ces arrondissements qui comptent très peu de structures d’hébergement pour une population de près de 100.000 habitants, « le but du projet – qui s’inscrit dans le cadre de la Convention de Faro du Conseil de l’Europe -, c’est que les habitants se réapproprient la force économique que représente le patrimoine », note Mme Breton.

Christiane Martinez, « fière et émue d’accueillir » la Parisienne Michèle Jolé, sociologue de profession, dans son modeste appartement en rez-de-chaussée de la cité de la Visitation, aspire elle à « changer l’image de son quartier », tout comme Zohra Adda Attou, qui veut faire découvrir sa cité du Plan d’Aou « de l’intérieur ».

Les convives, venus de la capitale, de Suisse ou de Vitrolles, à une vingtaine de kilomètres de là seulement, ne sont pas des touristes ordinaires, « mais des gens curieux, qui veulent voyager différemment », selon Marie Duhammel, de l’association de tourisme solidaire Taddart.

Au tourisme en banlieue, qui peut être perçu comme du voyeurisme ou un concept de bobos, « Hôtel du Nord » préfère en effet la notion de « voyage », souligne Prosper Wanner, chargé de mettre sur pied la société coopérative gérant le label « Hôtel du Nord » (hoteldunord.coop).

Car « voyager, c’est rencontrer la diversité et avoir un rapport différent au monde, alors que le touriste consomme non-stop et passe à côté de tout ce qui est rencontre ».

M. Wanner évoque aussi une « forte demande des acteurs économiques » – comme la Savonnerie du Midi qui a logé par ce biais des partenaires maliens -, « des acteurs culturels qui ont des artistes en résidence et du réseau d’associations travaillant sur le Maghreb ». Ensuite, pourquoi ne pas attirer quelques-uns des nombreux croisiéristes qui font halte à Marseille et le personnel de bord ?

Le bilan de ce premier séjour test, lancé à l’occasion des vingt-septième Journées du Patrimoine, sera dressé en octobre. Objectif : parvenir à « 50 chambres, 50 itinéraires et 50 hôtes formés en 2013 », année où Marseille-Provence sera capitale européenne de la culture