Archive | La Langue dans la plaie RSS feed for this section

ANTI-CORRIDAS : Et pan dans la gueule !

26 Avr

Jouissif ! Pas d’autres mots pour se régaler de la claque que ces arriérés du CRAC, de la Ligue des oiseaux et autres bobos rétrogades et régressifs se sont prise vendredi dernier, en apprenant l’inscription de la Corrida au patrimoine immatériel de la France.

J’imagine leurs gueules livides de bouffeurs bio sous-vitaminés et vélocypédiques à l’annonce de ce qui a dû sonner pour eux comme la fin de la récré !

En prenant cette décision inattendue et courageuse, le ministre Mitterrand est largement remonté dans notre estime. Pour une fois, le Fait du Prince a servi d’autres causes que celles plutôt douteuses qui l’avaient conduit à certaines nominations pour le moins contestables, s’agissant du « chrétien de droite » -comme il se définit lui-même- Olivier Py à la future direction du Festival d’Avignon (une aberration) ou autres calamités récemment subies par le monde du théâtre (Bondy à l’Odéon, les Berling au théâtre de Toulon ou encore le CDN de Montpellier…).

Bref, Fredo nous a fait plaisir. Et tant pis pour ces extrémistes anti-corridas qui maintenant s’en trouvent fort marris, la protection de cette inscription préservant de leurs persécutions tout un pan de l’histoire culturelle patrimoniale de l’Humanité.

Je me souviens il y a quelques années où ces buveurs de lait de soja et leurs minus quadrupèdes toilettés étaient venus crier leurs petites haines ridicules sous les fenêtres d’un grand théâtre d’Avignon, tout simplement parce que Caubère lisait un texte superbe du frère de Nimeño II dédié à la mémoire de cet immense torero… Un bel exemple d’agitation imbécile qu’une toute petite bande d’incultes psycho-rigides est capable de fomenter, afin de pimenter un peu leur vie tiède de rentiers d’un semblant d’animation.

Les mêmes qui se retrouvent régulièrement sous la bannière de croisée de ce vestige usé de la Nouvelle Vague qu’est devenue l’abominable BB, Frontiste avant l’heure, suffragette éructante de toutes les « causes » animales, alors qu’elle même fut incapable d’élever ses propres humains d’enfants…

Bref. La Corrida est sauve ici, mais le combat continue. Selon nos infos, d’ailleurs, l’avancée du dossier pour l’inscription à l’Unesco est en bonne voie. Soutenue par une armée aguerrie de scientifiques et de politiques éclairés, celle-ci devrait se concrétiser nous l’espérons avant 2012, ce qui rendrait obsolète la félone loi anti-corrida promulguée par les nationalistes catalans dans le seul but de se distinguer de Madrid. Une loi liberticide de plus, comme seuls les politiques de la « catalanité » savent en produire.

Longue vie à la Corrida !

Angelina Vivaldi
Photo : Valérie Farine / La Provence

JOYEUSES FÊTES ! : MARIE-JOSE ROIG en maire Noël des SDF

14 Déc

Notre chère maire Noêl, qui n’aime rien tant que couper les vivres aux associations (réduction obligatoire pour toutes les assocs culturelles, fermeture de centres sociaux ou culturels), au nom d’une gestion « planifiée » et « raisonnable » de sa ville -en fait le besoin urgent d’abonder ses réalisations inutiles comme la L1 ou l’éventuel Tramway d’Avignon-, notre généreuse édile donc, a également drastiquement coupé dans les budgets sociaux alloués aux associations de terrain, dont celles suppléant aux insuffisances des pouvoirs publics quant au sort des SDF.

Ainsi de CASA, dont les 30 000 euros attendus, qui devraient déjà être versés et ne l’étaient toujours pas la semaine dernière (Cf l’article du BDA). « Ainsi, faute de réponse claire de la Mairie, constatant que nous n’avons reçu qu’une somme de 5 000€, au lieu des 30 000€ attendus (somme versée les années précédentes. 30 000€ représentent 0,22% de la somme totale versée aux 458 autres associations d’Avignon en 2009), nous prévoyons, dans quelques semaines, dès le mois de janvier 2011, de revoir le budget de cette action en procédant à des licenciements. Ces licenciements induiront évidemment une diminution de l’activité de ce service qui fonctionne à ce jour 6 jours sur 7. » Un véritable déni de la dure réalité hivernale de ces sans-abris, pour lesquels le soutien d’associations comme CASA est particulièrement vital.

Bref, une fois de plus notre mairesse UMP a ses priorités et elle le fait savoir. Et ce ne sont pas les remontrances polies d’une « gauche » locale mollassonne qui y changeront quoi que ce soit. Décidément Avignon, un paradis pour les amis restaurateurs et entrepreneurs de l’édile, s’avère un véritable enfer pour les pauvres et les sans-grade.

Antonio Sanz

Avignon sans mariniers est-elle encore Avignon ?

23 Oct

LA LANGUE DANS LA PLAIE, une chronique d’Angelina Vivaldi

Depuis le XIe siècle au moins, Avignon a toujours été un port fluvial. Et un bon. L’aurait-on oublié ? Effectivement ces dernières décennies ont joué contre la péniche, ses mariniers, et la vie qui, au bord du Rhône, allait avec. Les pénichiers professionnels, ceux qui charriaient leur fret de charbon, d’huile ou de ciment, ont été peu à peu remplacés par des pénichiers de résidence. N’empêche. Quel plus joli bord de fleuve que celui paysagé par ces longs bateaux de bois ou de fer ? Une ville fluviale sans ses bateaux devenus peu ou prou habitations signe son arrêt de mort.

Vous allez me dire, il y a longtemps déjà que cette ville a tourné le dos au Rhône. Les vieux Avignonnais se souviennent sans doute que dans les années 60, les remparts côté Porte de la Ligne, étaient occupés par ces bistrots à mariniers, et que les berges du fleuve étaient peuplées de ces bateaux industrieux qui en faisaient la vie. Puis on a tout détruit, tranféré les péniches sur d’autres rives, et le port est mort. Définitivement. Où sont ses guinguettes et sa « mauvaise vie », qu’est devenue cette ambiance populaire qui irriguait Avignon de sa drôle de présence, accomodant l’eau au flux laborieux et joyeux de tout un peuple « d’en bas » ?

Avignon, décidément, ne sait pas exploiter ses richesses. Elle possède un fleuve, un des plus grands d’Europe, et ne sait pas le voir. Pire, elle ne le donne pas à voir : en lieu et place de rives habitées, ce n’est qu’un long ruban d’asphalte bruyant et polluant qui en interdit définitivement toute approche…

Et voilà que maintenant, notre bonne maire d’Avignon se met en tête d’en déloger les quelques rescapés, au profit d’un hypothétique et faramineux « port de plaisance », qui ne saura plaire qu’à une poignée étique d’heureux propriétaires de 13 mètres et de dangereux scooters des mers. Une horreur, doublée d’une imbécilité économique sans nom.

Donc, dernier avatar d’une municipalité qui ne comprend rien à rien, on a coupé l’eau potable aux quelques malheureux résidents de la berge, afin de les faire fuir, en toute illégalité d’ailleurs. Ceux-là manifestaient à juste titre lors du dernier Conseil municipal, et l’on aurait tort de ne pas les soutenir.

Car enfin, plutôt que de claquer, un fois de plus, des millions pour un projet signé Roig, complètement irréaliste et générateur de dettes abyssales (tout comme le tramway, le stade ou autres fariboles), la ville ne ferait-elle pas mieux de « requalifier » (ce mot à la mode) ses berges, et attirer ainsi toute une population nouvelle qui saura revivifier la vitrine fluviale d’Avignon ?

Angelina Vivaldi

Subventions : un Département 84 très généreux… avec ses membres !

11 Oct

LA LANGUE DANS LA PLAIE : une chronique d’Angelina Vivaldi


(le Banquet de Botticelli)

Il est toujours très instructif de consulter les tableaux récapitulatifs de subventions des collectivités territoriales.
Ceux du département 84 le sont à plus d’un titre… Même si les derniers chiffres publiés concernent le budget… 2008 ! (On se demande bien pourquoi d’ailleurs, personne n’a trouvé le temps de réactualiser ces tableaux ?). Bon, ces chiffres, en bon droit républicain se doivent d’être publics, donc parfaitement accessibles au contribuable. Ceux du Département 84 le sont, l’institution ne contourne pas la loi, sinon un léger retard aisément excusable, et on peut les consulter très facilement sur leur site dédié : Conseil Général de Vaucluse.

Pour l’année 2008, donc, nous avons relevé, entre autres joyeusetés, une jolie perle : 366 710 euros ont été versés à une « Amicale des Membres et anciens Membres du Conseil Général de Vaucluse » ! La-dite « amicale » étant domiciliée à l’hôtel de Département, rue Viala, 84000 Avignon… Ah ? se dit-on, mais que peut bien être cette association ? Simple, répondons-nous tout à trac : l’intitulé est parfaitement explicite : il s’agit des membres et anciens membres du Conseil Général. Même pas mal ! Soit 24 élus dans l’actuelle assemblée, auxquels on rajoutera une soixantaine d’anciens élus, et, j’imagine, le personnel de cette institution fort respectable, financée par le denier public.

Au passage, nous relèverons que pour la même année 2008, le Festival d’Avignon a bénéficié d’une dotation du CG 84 de 595 000 euros, soit un tiers de plus que pour cette « amicale »… Sans commentaire.

Certes, une association telle que cette « amicale » doit avoir des frais, même si elle s’économise un loyer et une ligne de téléphone, ce qui nous fait dire que, techniquement, elle n’existe pas, puisque parfaitement injoignable. Mais bon, même si on peut se demander légitimement où vont exactement ces 366 000 euros et des poussières, et surtout à quoi servent-ils exactement, il ne faudrait tout de même pas avoir l’air d’abonder dans le sens de certains mauvais esprits, très remontés à cette époque de gabégie institutionnelle. Alors, disons simplement qu’il s’agit là d’un « usage » républicain, et rien que cela, usage tellement admis dans les moeurs de la vie politique, que personne ne s’en offusque désormais.

Après tout, les banquets de commémoration, les festivités liées aux départs en retraite, les excursions gastronomiques ou de « découverte » du patrimoine vauclusien, les arbres de Noël du petit personnel… doivent largement justifier ces dépenses somme toute modestes, même si elle représentent un des postes les plus importants du budget des aides allouées par le département aux associations (le 4e dans la hiérarchie, si j’ai bien compté !). Après tout, les membres du Conseil Général ne sont guère différents du petit peuple : eux aussi ont droit à festoyer, et les « oeuvres sociales » à l’usage du personnel n’ont pas à souffrir de la mesquinerie de l’Institution, sous le prétexte fallacieux qu’il s’agirait d’argent public…

Angelina Vivaldi