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AVIGNON 2011 : Quoi de neuf sous le Palais ?

17 Jan

LE BILLET D’ANGELINA

Et bien, pas grand chose en réalité, en ce début d’année que l’on aimerait un peu plus remuant et énergique -au moins pour notre ville. L’Eléphant de Barcelò devrait partir le 25 pour New York, et on ne sait toujours pas s’il reviendra. Ce n’est pas que notre Marie-Jo ne l’aime pas, ce pachyderme -elle l’a même utilisé pour les voeux de la municipalité- mais visiblement elle n’a pas les moyens de payer la somme il est vrai exagérée que lui réclame le marchand du sculpteur (on parle d’un million et demi). Bon, on continue néanmoins à se mobiliser, qui sait ? En revanche, ce foutu tramway dont nous nous défions comme d’une peste -comptable- a reçu le soutien du ministre Mariani, Valréassien à la truffe aiguisée qui naguère, se plaignant d’un Sarko indifférent à ses atours, se lamentait publiquement d’être pris pour un con. On voit qu’il a depuis changé d’avis, notre député excité de la proposition de loi, qu’il aimait bien liberticide et très à droite. Au moins, maintenant qu’il est dans les transports, pensera t-il à autre chose pour se faire remarquer…

Un qui n’a pas froid aux yeux est ce Mansour, exclu des finances de la ville, et qui n’hésite pas à se présenter aux cantonales sous l’étiquette Nouveau Centre (des affaires ?). On se demande bien ce qu’a de nouveau ce centre conduit par la clique sarkosyste… Mais monsieur Mansour a visiblement envie d’ennuyer ses anciens amis du « château », maintenant qu’ils ont déserté son « Forum » pour d’autres établissements plus respectueux du code du travail et de celui des impôts.

L’imagination toujours au pouvoir, telle pourrait être la devise de notre chef préféré, occupant de l’ancienne demeure du camérrier du pape (qu’il entretient fort mal au demeurant : les fresques du XIVe étant laissées sans protection dans sa salle à manger), dont le menu d’hiver affiche fort à propos une proposition autour de… la truffe (à 150 euros tout de même), comme chaque hiver succédant à l’été et son éternel menu « autour de la tomate »…

Les Halles, elles, sont encore au centre d’un gigantesque chantier dont on ne voit plus la fin. Désormais, on sait qu’il n’y aura pas de kiosque à musique, dommage pour les campeurs de la Place Pie… L’ACA a bien dépensé notre bel argent pour se planter en beauté comme prévu… et les amateurs de langue provençale sont toujours aussi remontés contre l’Esprit. Pourtant, les 80 plaques (à 80 euros) en Provençal prévues cette année (c’est un début : 375 toponymes attendent la leur) pour sous-titrer nos voies et places devraient les contenter, non ?

Les pénichards eux, crèvent toujours de soif, attendant qu’on les chasse de leurs amarres pour y substituer un bien joli paysage de bateaux de luxe, et les associations sociales et culturelles ont vu une fois de plus leurs subventions amputées. Mais il est vrai que les grands travaux de Marie-Jo n’ont pas à souffrir d’attendre : 250 millions pour le tram, 8 millions pour le parc des sports, et autres « investissements » impératifs aux yeux de notre mairesse valent bien que les petites structures se serrent la ceinture.

Heureusement que les Tunisiens nous ont ragaillardi le coeur, en ce début d’année bien pâle décidément et un tantinet désespérant. Mais, bon, rassurons-nous : il paraît que la Gauche locale se prépare de pied ferme aux prochaines échéances…

Angelina Vivaldi

OPPOSITION : Une gauche molle, ou la défaite annoncée

12 Jan

LE MOT DE TAÏEB


Au risque d’aggraver notre cas -mais ça n’est pas un souci, l’Esprit ces derniers temps est une cible commode- un petit bilan de « l’opposition » avignonnaise (de gauche donc), à l’heure où notre inestimable François Hollande vient courageusement (!) en défendre les supporters… Une opposition en forme de tableau à la Dali : molle, désespérément molle.

Soyons clair : En face, c’est à dire à droite, qu’avons-nous ? Un club de notables plus ou moins installés, plus ou moins parvenus, plus ou moins cathos, bref la clique bien-pensante et libérale, habituelle des petites villes de province : commerçants, « entrepreneurs », et autres professions « respectables », toutes ancrées dans la glaise et le terroir, amateurs de bons vins, de prébendes et de notoriété. Un vrai Chabrol en plus criant de vérité. L’exemple le plus parlant étant ce délégué au tourisme, dont l’entreprise fleurit au gré (et aux flux) de la communication municipale, toujours prompte à relayer ce parfait parangon de « réussite » professionnelle.

Ces gens-là ont plus d’un atout, néanmoins : forts en gueule, sans scrupules (cf Mansour), prêts à toutes les compromissions, y compris avec leurs cousins de la droite extrême (cf Mariani), ils bénéficient de surcroît du soutien indéfectible des cadors de l’UMP, voient leurs propos et actions gentiment relayés au quotidien -avec complaisance- par les médias locaux, et de plus disposent d’une sympathie certaine au sein de la bourgeoisie locale (et bien sûr du milieu des « affaires »).

De l’autre côté, qu’avons-nous pour nous soutenir dans nos « indignations » ? Hélas, mille fois hélas, un « club » de gauche archaïque, particulièrement aphone, incapable de susciter la moindre des oppositions (ne parlons pas de combat ou de virulence) parmi ses concitoyens. Une gauche locale endormie depuis semble t-il des siècles, (en réalité depuis 1976), juste bonne à se déchirer sur de petits chipotages de pouvoir. Vrai miroir, finalement, de la Gauche française, et de ses appareils nationaux.

Dans le détail : Le PS ? A l’image de ses représentantes, gentil. Gentil PS inexistant et singulièrement absent de tous les combats d’importance, comme on a pu le constater pour les retraites l’an passé. Le PC ? Castelli est un homme sympathique, mais son problème est le même qu’au PS : un manque cruel d’acuité et de mordant. Sans compter sa position fort peu commode de Conseiller Général, difficilement compatible avec la critique radicale du système, et ses rivalités avouées ou non avec l’autre gauche. Celle de Max Rieux, par exemple : un blog mal-foutu, des indignations tout de même mesurées et une totale absence de charisme font que le compagnon de Mélenchon est bien loin d’espérer un jour obtenir localement, l’équivalent de l’audience de son maître à penser. Reste un NPA en déroute, depuis son coup de foulard plus que déplacé, et des Verts exangues…

Soit une suite de personnes fort estimables au demeurant, mais bien mal armées pour prétendre à une quelconque succession du système UMP redoutablement efficace, mis en place par la bonne maire d’Avignon et ses amis beaucoup moins regardants.

Marie-Jo et ses affidés n’ont guère de souci à se faire. Face à une telle absence de figures -et de combativité- soyons quasi-certains de la réélection de ses amis. Et de la défaite de tous les Avignonnais.

Taïeb El Baradeï.
Photo : S. Dali, « Persistance de la mémoire »

UN CONTE DE NOËL : la fabuleuse histoire de Mansour, roi de l’arnaque

30 Nov

LE BILLET D’ANGELINA

Voici un joli conte de Noël, comme l’actu sait nous en concocter. Une histoire édifiante en forme de parabole, telle que se doit d’être un vrai conte de Noël. Vous connaissez Mansour ? Non, pas notre hélas fameux Mansour de la place de l’Horloge, mais bien ce mollah afghan, taliban pur jus et accessoirement second dans la hiérarchie Benladeniste de la nébuleuse terroriste, chargé entre autres du… financement de l’organisation. Figurez-vous qu’un zèbre anonyme -qui selon certains n’est qu’un petit épicier d’Islamabab, plus vraissemblablement un agent pakistanais du renseignement- n’a trouvé rien de mieux qu’usurper l’identité du terrible mollah pour arnaquer les services secrets de la planète entière ainsi que les très sérieux experts de l’Otan. Ce type « ordinaire » et débonnaire, aux faux airs de bon père de famille, a soutiré aux « spécialistes » beaucoup de pognon pendant de longs mois, au motif d’un hypothétique rapprochement avec l’organisation terroriste… Le tout avec la bénédiction du président afghan lui-même. Bref un énorme coup de bluff qui a permis à ce joyeux drille de se prévaloir d’une « autorité » incontestable pour accroître ses propres richesses. La suite, croustillante, est à lire dans l’article de RFI.

Voilà une histoire qui ne manque pas de sel. Certes le rapprochement entre cet expert du coup de bluff d’avec notre mollahson avignonnais n’est que pur jeu rhétorique et plaisir de circonstance. N’empêche : entre le pseudo-épicier pakistanais et notre « brasseur » avignonnais, n’existe t-il vraiment qu’une homonymie de circonstance ? Les dupes, eux, sont toujours pareils : ceux-là mêmes qui se pensent en toutes circonstances à l’abri de telles indélicatesses, et qui plebiscitent sans sourciller le premier venu qui les fera rêver.

Angelina Vivaldi